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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de CHASTELL., Chron. IV, D.
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"Action de détruire, d'anéantir ; résultat de cette action ; destruction, anéantissement" : Pluseurs aultres maisons aussi (...), villes, villaiges, burgades et places habitees receurent les unes battures et menasces de la main de Dieu, aultres totale et exterminee abymation ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 98]). |
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Tenir qqn en aboi. "Tenir qqn dans une situation difficile" : ...encore ton survivant humble parent, que tu as tenu en abbay, en vexation et manesce frequente, t'a ploré failli ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 305]). |
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D'abondance. "En outre, de plus" : Et d'abondance (...), [les ambassadeurs du roi] firent deffence a tous les chanoines que nul de eulz ne bougast ne vuidast la ville de Tournay jusques a l'election faitte, sur peine de cent mars d'or ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 266]). |
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A. - | "Se hâter" : Or commençoit le jour a decliner beaucop et se convenoit bien abregier pour cause des longs misteres et cerimonies quy y restoient a faire. Si fit on abregier les champions et leur manda on de par le duc que ilz comparussent et que temps estoit de s'en abregier. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 161]). |
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B. - | S'abreger de qqc. "S'acquitter de qqc., en finir avec qqc." (cf. Éd.) : Or approchoit fort le terme dedens lequel il convient faire son pellerinaige audit lieu, car n'y prent on que quarante jours. Si voloit ledit seigneur s'en abregier ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 103]). Or commençoit le jour a decliner beaucop et se convenoit bien abregier pour cause des longs misteres et cerimonies quy y restoient a faire. Si fit on abregier les champions et leur manda on de par le duc que ilz comparussent et que temps estoit de s'en abregier. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 161]). |
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B. - | S'abreger de qqc. "S'acquitter de qqc., en finir avec qqc." (cf. Éd.) : Or approchoit fort le terme dedens lequel il convient faire son pellerinaige audit lieu, car n'y prent on que quarante jours. Si voloit ledit seigneur s'en abregier ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 103]). Or commençoit le jour a decliner beaucop et se convenoit bien abregier pour cause des longs misteres et cerimonies quy y restoient a faire. Si fit on abregier les champions et leur manda on de par le duc que ilz comparussent et que temps estoit de s'en abregier. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 161]). |
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II. - | Empl. intrans. "Se hâter" : Or commençoit le jour a decliner beaucop et se convenoit bien abregier pour cause des longs misteres et cerimonies quy y restoient a faire. Si fit on abregier les champions ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 161]). |
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Avoir l'absence de qqn. "Assurer l'intérim de qqn" (cf. G. Roques, R. Ling. rom. 55, 1991, 283) : Si fut interrogué le conte sur ceste matere, lequel respondist qu'on le baillast [l'estat et le plat du premier chambellan] au seigneur de Hemeries (...), car voloit que cesti la eust l'absence des aultres comme mis le premier aprés les aultres en ses escroes ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 104]). ...le seigneur de Hemeries, sans moyen entredeux, sievoit cely de Rossimbos, par quoy il estoit raisonnable qu'il en eust l'absence. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 108]). |
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Avoir l'absence de qqn. "Assurer l'intérim de qqn" (cf. G. Roques, R. Ling. rom. 55, 1991, 283) : Si fut interrogué le conte sur ceste matere, lequel respondist qu'on le baillast [l'estat et le plat du premier chambellan] au seigneur de Hemeries (...), car voloit que cesti la eust l'absence des aultres comme mis le premier aprés les aultres en ses escroes ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 104]). ...le seigneur de Hemeries, sans moyen entredeux, sievoit cely de Rossimbos, par quoy il estoit raisonnable qu'il en eust l'absence. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 108]). |
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"Action de s'absenter ; résultat de cette action" : ...luy de sa part a l'aultre léz se va doloir maintenant des durtéz que son pere avoit tenu envers luy, qui avoient esté cause de son absentement et du transport ou il estoit ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 88]). |
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"Action d'accepter, de recevoir qqc." : ...comme par plusieurs diverses fois [le duc de Bourgogne] avoit fait remonstrer ausdis de Parlement et requerir que de telles cognoissances et acceptions de causes se voulsissent [de]porter et a ly s'en attendre ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 158]). |
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- | Au passif. Estre accostoyé de qqn. "Avoir qqn à ses côtés" : Si estoit le roy assis en sa chaiere de magesté (...), adestré et acostoié des princes et seigneurs de son sang ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 189]). |
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- | Au passif. Estre accueilli en + subst. désignant un sentiment nég. "Être en butte à tel sentiment" (cf. Éd.) : Et par ainsi le duc craignant le roy (...), quant se vit ainsi acueilli en indignation sans cause (...), ne visoit qu'a soy fortifier par sens et de mettre en Dieu sa querelle ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 262]). |
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I. - | Empl. trans. dir. Acompter qqc. "Faire entrer en ligne de compte" (Éd.) ; "prendre qqc. en considération, donner de l'importance à qqc." : ...[le duc de Bourgogne] donna bien a cognoistre que sa propre raison naturelle le mouveroit plus tost a son devoir faire la ou il le devoit que force ne menasce de ses hayneux, lequel il n'accomtoit guieres. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 157]). |
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II. - | Empl. trans. indir. Acompter à qqn/à qqc. "Prendre en compte, faire cas de" (Éd.) ; "prendre qqn, prendre qqc. en considération" : [Le chancelier de Bourgogne] N'accontoit a nul, tant feust grant, et cescun contendit a mettre desoubz sa verge. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 110]). Et parainsi, quant les chevaliers trouverent ceste responce si froide (...), jugerent bien (...) que pou accontoit le roy au commandement que receu avoient de leur maistre, comme d'estre au premier jour de may a Saint Omer devers ly. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 274]). |
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II. - | Empl. trans. indir. Acompter à qqn/à qqc. "Prendre en compte, faire cas de" (Éd.) ; "prendre qqn, prendre qqc. en considération" : [Le chancelier de Bourgogne] N'accontoit a nul, tant feust grant, et cescun contendit a mettre desoubz sa verge. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 110]). Et parainsi, quant les chevaliers trouverent ceste responce si froide (...), jugerent bien (...) que pou accontoit le roy au commandement que receu avoient de leur maistre, comme d'estre au premier jour de may a Saint Omer devers ly. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 274]). |
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[D'une pers.] "Actif" (Éd.) : ...par ce que attif homme estoit [l'évêque d'Autun] et agu et de grant port a cause de son pere [le chancelier de Bourgogne], apliquoit a l'espiritualité beaucop de choses temporelles dont ne devoit avoir cognoissance ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 111]). |
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"Activement, vigoureusement" (Éd.) ; "ardemment, avec vigueur" : Lors dist le roy : "(...) ains espere que beau-frere s'i acquitera bien, et l'en prie tresactueusement..." ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 75]). |
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En adestrance de qqn. "En compagnie de qqn" (cf. Éd.) : Or estoit nostre Saint Pere sur son partement de Senne (...). Et l'apprés disner vint a Florence, la ou il entra a trois bannieres desployees devant ly (...) ; et atout ycelles passa oultre triumphament en multitude de trompes et de clairons et en addestrance de cardinaulx et de haulx hommes grant nombre ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 220]). |
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- | Au passif. Estre adestré de qqn. "Avoir qqn à sa droite ; avoir qqn à ses côtés" : Si estoit le roy assis en sa chaiere de magesté (...), adestré et acostoié des princes et seigneurs de son sang ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 189]). |
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"Adhésion morale" : Finablement, par divine inspiration, j'espoire, et de la prudence des chanoines, fut mis en jeu le frere de la contesse de Charolois, archevesque de Lyon et nepveu du duc de Bourgoingne. Et ce fit on par consideration que il ne devroit point estre rebouté du roy, et moins encores du duc son oncle, par l'adherence qu'il avoit a la cause de sa seur et du conte de Charolois, seul filz au duc. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 271]). |
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I. - | Empl. trans. [D'une pers. ; le compl. d'obj. désigne un corps] "Faire du mal à, blesser" : Crochoient les haces de l'un l'aultre et feroient sur les mains, et la ou ilz pooient ruer jusques au corps donnarent de terribles estocquades et querroient les faulx du harnas et les charnieres pour adommagier les corps. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 168]). |
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Au fig. En adoption de coeur. "Par choix, intentionnellement" : ...dont il s'ensieut que jeusnes jours persecutéz et hausteres en tribulation coustumierement traient glorieuses fins, et les mollés et doullés en adoption de ceur le contraire en viel eage. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 322]). |
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1. | "Ce vers quoi on est dirigé, à quoi on est uni" (Éd.) ; "ce qui est destiné à qqn, destination" : ...on luy amena [au vieillard] la belle jeusne fille, cuidans tous deux d'avoir bonne addresse et veritable, le viel la vielle et la jeusne son jeusne mary. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 230]). |
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2. | "Facilité, commodité" (Éd.) : Par quoy (...) [le duc de Milan] prestement manda a tous les ostelens par ou il [le duc de Clèves] devoit passer que riens ne prensissent de ly ne de ses gens, et que (...) il lui fissent [et] a tous les siens toutes aisances, services et addresses de ce quil leur plairoit ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 242]). |
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B. - | De prime adresse. "Directement, tout droit" (Éd.) ; "tout d'abord, tout de suite" : Or le porta aventure de prime adresse jusques en Castille, la ou le roy d'alors avoit meu guerre alencontre du roy de Garnade ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 78]). |
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- | Au passif. Estre adressé à qqn. "Être mis sur le chemin de qqn ; être destiné, donné à qqn" : ...la vielle (...) voyant qu'elle estoit addressee a ung jeusne radde gallant qui (...) lui reprouveroit sa ridee peau, forsena toute et jura saint Pierre et saint Piat que jaméz ne yroit avant en ce mariage ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 232]). |
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II. - | Empl. intrans. [D'une pers.] "Atteindre son but" (Éd.) : Dont messire Henry (...) getta premier sa lance, mais n'adressa point par ce que messire Jehan desmarcha de costé. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 166]). |
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B. - | [D'un écrit] Adressant à qqn. "Qui s'adresse à qqn, qui est destiné à qqn" : ...[le dauphin] leur en bailla [à deux chevaliers] ses lettres signees de sa main, addressantes principalement a Guillame de Moullon ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 30]). |
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IV. - | Part. passé en empl. adj. [D'une pers.] "Qui réunit toutes les qualités, accompli" (Éd.) : ...son cousin le conte de Douglas, le prince de son sang le mieulx adressié et le plus puissant de son royaulme ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 254]). |
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Avoir affaire à qqn. "S'opposer à qqn, faire la guerre à qqn" : [Messire Jehan de Croy, ambassadeur du duc de Bourgogne, au roi de France :] A ceste cause, sire, monsr fut meu de prendre treves aveuques les Anglois, car trop grant charge lui eust esté de faire guerre audis Anglois et avoir affaire aussi a voz gens. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 184]). |
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- | Affecter + inf./affecter que : Si sceut prestement le roy leur venue, et affectoit fort savoir leur charge ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 173]). ...ledit nostre Saint Pere, aiant grant ceur a la journee que avoit establie a Mantue, tousjours sollicitoit d'icelle et affectoit fort que fruit en peust venir a la crestienté par l'assistence que les princes lui donroient. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 233]). |
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- | Affecter + inf./affecter que : Si sceut prestement le roy leur venue, et affectoit fort savoir leur charge ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 173]). ...ledit nostre Saint Pere, aiant grant ceur a la journee que avoit establie a Mantue, tousjours sollicitoit d'icelle et affectoit fort que fruit en peust venir a la crestienté par l'assistence que les princes lui donroient. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 233]). |
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II. - | Part. passé en empl. adj. Affecté à qqn/à qqc. "Attaché à qqn, à une cause ; partisan de qqn, d'une cause" : Et ne furent point François tant seullement affectéz a la royne [d'Angleterre] ne a son parti pour la remettre en sa couronne perdue, mes partie aussi, et principalement, sur espoir de vaincre et humilier l'autre partie adverse, a qui on donnoit grace d'estre bourguignonne ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 277]). |
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- | [Sans compl.] "Attaché à un parti, partial" (cf. G. Roussineau, Z. rom. Philol. 110, 1994, 247) : [Maistre Jehan de Clugny, ambassadeur du duc de Bourgogne, aux députés du roi de France :] En ceste matere nous ne sommes ne ne nous reputons estre partie ne affectéz ou parciaulx, car elle concerne le commun bien du roy et de nous. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 46]). |
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- | Avoir affection à qqc./envers qqn/que : [Le chancelier de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Et quand il [le dauphin] eust eu desir de faire ledit voyage [de Turquie], il deust prealablement avoir prins peine de soy reduire au roy et luy obeÿr (...) ; et aprés luy eust peu dire et remonstrer l'affection qu'il avoit oudit voyage, pour savoir sur ce le bon plaisir du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Le roi de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Si est vray que j'ay oÿ ce que m'avez dit (...) touchant le bon voloir et affection que beau frere de Bourgoingne a envers moy, meismement pour appaiser ceste matere. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 70]). ...ensamble la grant affection et desir que [des nobles du Dauphiné] avoient que leur seigneur fut reconsilié et en bonne amour avec son pere ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 86]). |
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- | Avoir affection à qqc./envers qqn/que : [Le chancelier de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Et quand il [le dauphin] eust eu desir de faire ledit voyage [de Turquie], il deust prealablement avoir prins peine de soy reduire au roy et luy obeÿr (...) ; et aprés luy eust peu dire et remonstrer l'affection qu'il avoit oudit voyage, pour savoir sur ce le bon plaisir du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Le roi de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Si est vray que j'ay oÿ ce que m'avez dit (...) touchant le bon voloir et affection que beau frere de Bourgoingne a envers moy, meismement pour appaiser ceste matere. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 70]). ...ensamble la grant affection et desir que [des nobles du Dauphiné] avoient que leur seigneur fut reconsilié et en bonne amour avec son pere ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 86]). |
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- | Avoir affection à qqc./envers qqn/que : [Le chancelier de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Et quand il [le dauphin] eust eu desir de faire ledit voyage [de Turquie], il deust prealablement avoir prins peine de soy reduire au roy et luy obeÿr (...) ; et aprés luy eust peu dire et remonstrer l'affection qu'il avoit oudit voyage, pour savoir sur ce le bon plaisir du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Le roi de France aux ambassadeurs du duc de Bourgogne :] Si est vray que j'ay oÿ ce que m'avez dit (...) touchant le bon voloir et affection que beau frere de Bourgoingne a envers moy, meismement pour appaiser ceste matere. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 70]). ...ensamble la grant affection et desir que [des nobles du Dauphiné] avoient que leur seigneur fut reconsilié et en bonne amour avec son pere ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 86]). |
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B. - | "Attachement à une personne, à sa cause" : ...il [le duc de Bourgogne] savoit bien que elles [des Parisiennes] estoient de ceur et d'affection a ly et enclinees envers sa maison ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 240]). |
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- | Avoir affection à qqn/à qqc. : Or estoit ceste dame droit cy portingaloise dame qui (...) ne querroit que sorte en Paris d'un costé et d'aultre pour passer temps et deviser, et par especial de celles que pensoit avoir affection a la maison de Bourgoingne ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 237]). |
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[D'un pays] Avoir affinité à + subst. désignant un État. "Être voisin d'un État, toucher un État" : ...pays que le duc [de Bourgogne] tenoit en l'Empire ayans affinité audit royamme ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 125]). |
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Empl. intrans. "Accourir" (Éd.) : Si ne fut mie celee ceste doloreuse nouvelle au duc son pere, qui y vint affuyant comme ung prince plein d'amertume et de desconfort ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 141]). |
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"Mise en place d'engins de guerre" (Éd.) ; p. méton. "machine de guerre" : Entour cestui temps le roy de Phez (...) vint assegier icelle cité a grant multitude et puissance de gens (...) a tout leurs affustemens et bombardes, et d'engins telz comme a la mode du pays ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 76]). |
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Empl. trans. [Le compl. d'obj. désigne une machine de guerre] "Préparer, équiper, mettre en état de marche" : ...ce roy droit cy fist affuster une bombarde pour la getter, et de fait, ladicte bombarde affustee, la fit voler dehors ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 253]). |
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A. - | Sous age. "Qui n'a pas atteint sa majorité" (Éd.) ; "mineur" : ...le mareschal de Bourgoingne, seigneur de Neuchastel, chevalier caut et subtil (...), procura tout d'une voye envers nostre Saint Pere que, incontinent l'eveschié du Toul vacant, ung jenne filz que avoit soubz eage encore seroit revestu de ce benefice ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 265]). |
Rem. Sans doute faut-il lire sous agé. |
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C. - | Fleuri en age. "Arrivé à l'âge mûr" : ...lesquelz [princes] jennes veilloient en battailles et en ruynes l'ung sur l'autre par longs ans, floris en eage se reconcilierent de la grace de Dieu ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 313]). |
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Au passif. Estre aheurté en qqc. "Être obstiné dans un comportement, dans une idée" : ...[tous] ne pouoient mot traire de ly [le roi de France], fors disant toudiz : "Je ne mengeray jamés. Je suis mort" (...). Mais ahurté en ce pourpos desesperable (...), il amortifia sa nature malgré elle ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 309]). |
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Part. passé en empl. adj. "Couvert de honte" (Éd.) ; "déshonoré" : ...cely de Croy, qui avoit norry la fille par longs ans et par l'aggreement du pere, ne se voult deffaire du mariage ne de la fille, car s'en fut tenu a perpetuelement foulé et ahonty ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 81]). |
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[Cet oiseau de proie représentant la supériorité, la domination, la prééminence] : Or tenoient ces deux enfans cy de la nature de leurs peres, et comme tous deux habitans en Haynau et puissans de seignourie, cescun contendoit a y estre l'aigle et d'y avoir faveur. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 106]). |
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Prendre qqc. à aigre. "Prendre qqc. mal, de travers ; être, se montrer fâché de qqc." : Et furent cestes lettres baillees et portees par ledit Rocelle audit messire Guillame ; lequel (...) les envoya au duc son maistre a Bruselles, qui assez les prist a aigre ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 229]). |
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"Colère, animosité, mauvaise humeur" : ...[messire Simon et Toison d'or] veoyent aussi cler en l'eaue trouble de la comme les aultres [messire Jehan de Croy et maistre Jehan Lorfevre], toutevoyez, pour resister a l'agreté et l'aigreur des deux aultres que bien cognoissoient, se contindrent tousjours sur leur bride afin de les tenir en train tousjours de doulceur et d'amiableté et de fuyr guerre et tribulation par souffrance. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 155]). |
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[D'une parole] "Acerbe, virulent" (cf. G. Roussineau, Z. rom. Philol. 110, 1994, 248) : Et Lancelot, oyant ces parolles agues [l. agües d'apr. G. Roussineau] du conte (...), commença a respondre... ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 84]). |
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Avoir bien ailleurs à entendre. "Avoir bien autre chose à faire ; avoir d'autres chats à fouetter" : Ledit chevalier alleman leur fit aussi les comptes de pluseurs grandes et haultes besongnes que [messire Jehan de Rebremettes] faictes avoit en Barbarie (...) ; a quoy toutevoyez le bon chevalier ne pensoit guieres a celle heure car avoit bien ailleurs a entendre. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 165]). |
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Par ainsi. "Ainsi" : Et par ainsi les chevaliers tirarent tousjours oultre jusqu'a Digon ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 31]). Et par ainsy, le pere de l'un costé et le filz de l'aultre tant acquirent de haynes et de murmuremens contre eulx qu'a peines tous les nobles de Bourgoingne d'une commune voix et bouce en firent leurs clameurs. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 111]). Et parainsi, quant les chevaliers trouverent ceste responce si froide et que le roy ne se monstra gueires entalenté de les oÿr, jugerent bien que leur sejour droit la y seroit de petit fruit ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 274]). |
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Par ainsi. "Ainsi" : Et par ainsi les chevaliers tirarent tousjours oultre jusqu'a Digon ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 31]). Et par ainsy, le pere de l'un costé et le filz de l'aultre tant acquirent de haynes et de murmuremens contre eulx qu'a peines tous les nobles de Bourgoingne d'une commune voix et bouce en firent leurs clameurs. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 111]). Et parainsi, quant les chevaliers trouverent ceste responce si froide et que le roy ne se monstra gueires entalenté de les oÿr, jugerent bien que leur sejour droit la y seroit de petit fruit ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 274]). |
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Par ainsi. "Ainsi" : Et par ainsi les chevaliers tirarent tousjours oultre jusqu'a Digon ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 31]). Et par ainsy, le pere de l'un costé et le filz de l'aultre tant acquirent de haynes et de murmuremens contre eulx qu'a peines tous les nobles de Bourgoingne d'une commune voix et bouce en firent leurs clameurs. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 111]). Et parainsi, quant les chevaliers trouverent ceste responce si froide et que le roy ne se monstra gueires entalenté de les oÿr, jugerent bien que leur sejour droit la y seroit de petit fruit ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 274]). |
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"Impétuosité, violence, ardeur" : ...en la matinee passerent par emprés ung grant estanc ou avoit assamblé une grant multitude d'oyes qui se tenoient en bataille contraire, l'une partie contre l'aultre. Lesqueles, ainsi que le conte devoit passer par emprés, convindrent ensamble et combattirent par tel aÿr et criee que merveilles seroit a dire ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 218]). |
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- | Äir de + subst. précisant la nature, la visée de ce sentiment, de cet aspect du comportement : Si descendirent les nobles barons françois et commencerent a entrer en pays fierement arroiéz, la ou assez tost et sans gueires aller avant trouverent en barbe ung abbé nommé... atous VIm de communes, bons combatans et fors, lesquelz, voians François prendre pays et venir contre eulx fellement, commencerent a courir sus ausdiz François et a les envaÿr en tout aÿr de mort de leur trait ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 294]). |
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Au passif. [D'une collectivité] Estre allié à + subst. désignant une collectivité. "Y être uni par le mariage de l'un des siens" : Si y quist entretenement ledit chevalier, y fut receu et luy fit le conte de Mirre, capitaine de leans, bonne chiere et joyeuse, pour cause que se renommoit de la maison de Bourgoingne a qui Portingal estoit allié, ainsi que vous savez, par la ducesse mere au conte de Charolois. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 78]). |
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"Trouble, agitation morale, intérieure" : ...luy estans en cestes alterations couvertement en ses haulz jours, lesquelz tousjours il avoit conservéz purs a son pooir jusqu'a celle heure ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 92]). |
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"Ensemble d'ambassadeurs chargés d'une mission auprès d'un souverain" : Aprés donques (...) que ouvert s'estoit de son estommac le daulphin viennois a son oncle, ordonnerent ensemble de faire partir leur ambassade ains plus tost que plus tard ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 29]). |
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Empl. trans. [De Dieu ; le compl. d'obj. désigne une difficulté] "Adoucir, atténuer, modérer" : Mes Dieu selong la disposition du cas assez remedeablement y pourveit, et amitigua misterieusement la difficulté de la matere [élection contestée à un évêché] par prudence du chapitre non cheant en oppinion commune, comme vous orez. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 269]). |
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Empl. trans. [D'une pers. ; le compl. d'obj. désigne l'être physique du suj.] "Détruire" (Éd.) : "Je ne mengeray jamés. Je suis mort" (...). Mais ahurté en ce pourpos desesperable (...), il amortifia sa nature malgré elle et la mist ou point tel que, quant il l'eust volu refociller par aulcune substance, jamais ne lui eust restitué vye ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 309]). |
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B. - | "Qui est partisan des prétentions du roi d'Angleterre en France contre le roi de France" : ...il [le dauphin] a aveuc ly le bastard d'Ermignac, qui a esté premierement anglois, depuis a servy en Armignac ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 57]). ...[le duc de Bourgogne] ne se voult determiner a demorer anglés, contraire de sa nature. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 124]). |
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B. - | "Qui est partisan des prétentions du roi d'Angleterre en France contre le roi de France" : ...il [le dauphin] a aveuc ly le bastard d'Ermignac, qui a esté premierement anglois, depuis a servy en Armignac ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 57]). ...[le duc de Bourgogne] ne se voult determiner a demorer anglés, contraire de sa nature. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 124]). |
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II. - | Subst. masc. plur. "Ensemble des habitants du royaume d'Angleterre" ; en partic. "ensemble de combattants au service de ce royaume" : ...les Anglois, anchiens ennemis de ce royanme, cescun jour s'esforcent et mettent toute leur entente plus que jaméz a invader les pays, seigneuries et subgéz du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Messire Jehan de Croy, ambassadeur du duc de Bourgogne, au roi de France :] A ceste cause, sire, monsieur de Bourgoingne fut consellié de prendre treves aveuc lesdis Angloix (...). Doit l'on donques chargier mondit [seigneur] de l'avoir ainsi fait ? ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 185]). ...le roy n'a point quis ne quiert treves avec les Anglés ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 204]). |
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II. - | Subst. masc. plur. "Ensemble des habitants du royaume d'Angleterre" ; en partic. "ensemble de combattants au service de ce royaume" : ...les Anglois, anchiens ennemis de ce royanme, cescun jour s'esforcent et mettent toute leur entente plus que jaméz a invader les pays, seigneuries et subgéz du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Messire Jehan de Croy, ambassadeur du duc de Bourgogne, au roi de France :] A ceste cause, sire, monsieur de Bourgoingne fut consellié de prendre treves aveuc lesdis Angloix (...). Doit l'on donques chargier mondit [seigneur] de l'avoir ainsi fait ? ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 185]). ...le roy n'a point quis ne quiert treves avec les Anglés ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 204]). |
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II. - | Subst. masc. plur. "Ensemble des habitants du royaume d'Angleterre" ; en partic. "ensemble de combattants au service de ce royaume" : ...les Anglois, anchiens ennemis de ce royanme, cescun jour s'esforcent et mettent toute leur entente plus que jaméz a invader les pays, seigneuries et subgéz du roy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 66]). [Messire Jehan de Croy, ambassadeur du duc de Bourgogne, au roi de France :] A ceste cause, sire, monsieur de Bourgoingne fut consellié de prendre treves aveuc lesdis Angloix (...). Doit l'on donques chargier mondit [seigneur] de l'avoir ainsi fait ? ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 185]). ...le roy n'a point quis ne quiert treves avec les Anglés ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 204]). |
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